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Libération

En Syrie, le Baas reste fermé à l'ouverture

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Malgré les promesses de réformes, le congrès du parti au pouvoir n'a débouché sur aucune avancée significative.
publié le 10 juin 2005 à 2h33

Rien ne bouge dans la dernière patrie du Baas. Le congrès de ce parti, au pouvoir en Syrie depuis quarante-deux ans, a accouché hier de quelques timides avancées, fort éloignées de la volonté de renouveau affichée par ses dirigeants. Dans un communiqué final, les délégués plaident en faveur de l'établissement très encadré d'autres formations politiques et d'un allégement de la loi d'urgence. Des mesures qualifiées de cosmétiques par l'opposition.

Le président Bachar al-Assad, réélu hier secrétaire général du parti «à l'unanimité», avait donné le ton dès le début des travaux, lundi. Dans son discours, il avait prôné en termes vagues une «ouverture en direction des forces nationales», ainsi qu'une plus grande «participation populaire» à la vie politique. Dans le même temps, il avait réclamé un renforcement du «rôle du Baas» qualifié «d'essentiel». Une façon d'écarter toute remise en cause de son hégémonie.

«Déception». L'article 8 de la Constitution, qui scelle son emprise sur le pays, ne semble pas du tout sur le point d'être aboli. Une perspective que les tenants du régime laissaient miroiter il y a encore quelques semaines. Le congrès devrait recommander la création de partis à condition qu'ils ne reposent pas sur une «base ethnique, confessionnelle, religieuse ou régionale» et ne portent pas atteinte «à l'unité de la société». En pratique, cela pourrait se résumer à un élargissement du «front national progressiste», un attelage de huit formations inféodées au Baas.

L'état d'u