Clementina Cantoni, l'humanitaire italienne prise en otage durant vingt-cinq jours à Kaboul, a regagné Rome, vendredi en début d'après-midi. Libérée jeudi soir, la coopérante de l'association Care International a quitté la capitale afghane à bord d'un avion officiel italien, entourée par ses parents et son frère. «Elle est pâle, elle a un peu maigri mais elle va bien», a relaté le quotidien italien la Repubblica. «Ils m'ont bien traitée, j'ai été surveillée par un groupe de femmes», a précisé l'ex-otage. Arrivée en Afghanistan en mars 2002, Clementina Cantoni dirigeait, depuis septembre 2003, un programme d'aide aux veuves de Kaboul. Ses ravisseurs avaient menacé de la tuer à plusieurs reprises au cours de sa détention.
Les circonstances de sa libération restent encore mystérieuses. Enlevée à Kaboul le 16 mai par quatre hommes armés, alors qu'elle circulait dans un véhicule banalisé, Clementina Cantoni aurait servi de monnaie d'échange. Le chef présumé des ravisseurs, Timur Shah, avait exigé la libération de sa mère, emprisonnée pour des raisons criminelles, en échange de celle de son otage. C'est en tout cas la thèse que plusieurs journaux italiens et un haut responsable afghan semblaient accréditer, vendredi, le gouvernement italien restant pour sa part silencieux. Les autres revendications de Timur Shah sont demeurées obscures. Les autorités afghanes ont, de leur côté, affirmé ne pas avoir versé de rançon.
Le président Karzaï s'est déclaré «extrêmement heureux» et a condamn