Jérusalem de notre correspondant
Un ultime obstacle de procédure à l'évacuation des colonies israéliennes de Gaza vient d'être levé. La Cour suprême de justice a rejeté jeudi les appels d'opposants à ce plan, le considérant comme parfaitement «légal». Autre déconvenue : l'ex-grand rabbin séfarade d'Israël Mordechaï Eliahou, champion des partisans de la colonisation, a mis en garde ses fidèles contre la tentation de la violence au jour de l'évacuation : «Ne levez pas la main, ne vous opposez pas à la police. Récitez des psaumes, remettez vous entre les mains de Notre Père pour qu'il ait pitié de ses enfants et annule ce décret.»
A deux mois du jour J, un sondage publié vendredi par le quotidien Yédiot Aharonot indique une baisse significative du soutien à cette mesure. Seuls 53 % seraient en faveur de la décision du Premier ministre. Mais celui-ci a insisté : son plan «ira jusqu'au bout». Le chef sortant du service de renseignements, Avi Dichter, tout en se disant en faveur de l'évacuation, n'a pas caché ses craintes, vendredi, dans la presse : «Il y a des Juifs extrémistes qui n'hésiteraient pas à ouvrir le feu contre d'autres Juifs. S'ils ont tué un Premier ministre (Yitzhak Rabin en 1995, ndlr), pourquoi ne tueraient-ils pas un soldat, un officier ou un policier ?»
Dans le camp palestinien, la préoccupation est au maintien de l'accalmie un peu bancale. Pour la préserver, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a obtenu en fin de semaine à Gaza l'accord de tou