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Bioéthique : l'Eglise remporte le référendum italien

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La hiérarchie catholique prônait le boycott du vote pour éviter l'abrogation de la loi : trois électeurs sur quatre n'ont pas voté.
publié le 14 juin 2005 à 2h35

Rome de notre correspondant

Les voix du Seigneur sont incontournables. A la grande satisfaction de l'Eglise catholique qui avait appelé à boycotter les urnes, les référendums d'initiative populaire visant à abroger partiellement la très restrictive législation italienne sur la procréation médicalement assistée se sont soldés par un échec sans appel. Le taux de participation s'est élevé à 25,9 %, très loin des 50 % nécessaires pour valider la consultation.

Dès dimanche soir, l'issue négative du vote, qui s'est poursuivi jusqu'à hier, semblait acquise : moins d'un Italien sur cinq s'était déplacé pour répondre aux quatre questions concernant le statut de l'embryon ou encore la fécondation hétérologue, c'est-à-dire faisant appel à un donneur extérieur.

Le oui en tête. «Nous avons lourdement perdu. C'est un vote qui restera dans l'Histoire pour plusieurs décennies», a commenté hier le secrétaire du Parti radical et l'un des principaux promoteurs du référendum, Daniele Capezzone. Face à l'ampleur de l'abstention, les résultats du scrutin sont ainsi passés au second plan. Plus de 88 % des votants ont pourtant dit oui à l'abrogation de la disposition qui fait de l'embryon une personne à part entière. 89 % des Italiens qui se sont rendus aux urnes se sont prononcés pour l'élimination des limitations aux recherches médicales sur les embryons. Enfin, à la question concernant l'autorisation pour un couple de recourir à un donneur extérieur, les votants se sont exprimés favorablement à plu