Malgré l'absence de progrès en matière de droits de l'homme à Cuba, les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont décidé hier de ne pas rétablir les sanctions contre le régime de Fidel Castro. «Le Conseil des ministres a décidé que ces mesures resteraient suspendues et seront réexaminées en juin 2006», a affirmé le chef de la diplomatie luxembourgeoise, Jean Asselborn. En juin 2003, après une dure vague de répression contre la dissidence, l'UE avait imposé une série de sanctions contre Cuba. Mais, en janvier 2005, ces sanctions avaient été suspendues pour six mois, sous la pression du gouvernement socialiste espagnol.
Les ministres européens ont pourtant déploré l'absence de progrès en matière de respect des droits de l'homme à Cuba et regretté qu'il n'y ait pas eu de «nouvelles libérations de prisonniers politiques». Les ministres ont, en outre, «condamné de manière catégorique certaines attitudes des autorités cubaines à l'égard de parlementaires ou de journalistes européens expulsés ou interdits de se rendre à une assemblée générale de l'opposition», a indiqué Jean Asselborn. Il faisait référence à la tenue, le mois dernier à Cuba, d'un congrès de dissidents et aux expulsions décidées par La Havane de parlementaires et de journalistes européens venus y assister. Toutefois, l'UE n'en réaffirme pas moins sa «disposition» à maintenir son dialogue politique avec le régime de Fidel Castro et la nécessité de poursuivre le développement de contacts avec l'opposition cubaine p