Quatre jours après Florence Aubenas et Hussein Hanoun, un autre otage a recouvré la liberté. Miraculeusement. Hier, à l'aube, l'Australien Douglas Wood a été «découvert» par hasard, a indiqué l'armée américaine, par des soldats irakiens qui menaient une opération de routine dans un quartier de l'ouest de Bagdad.
«Trois individus ont été arrêtés», a précisé l'armée américaine, sans donner plus de précision. Douglas Wood a immédiatement été conduit dans un camp de l'armée américaine situé à proximité, où il a été examiné par des médecins. «Il est, de façon générale, en bonne santé», a indiqué le commandant Steve Scott.
Dans un communiqué, l'ex-otage a remercié «tous ceux» qui ont aidé à sa libération, soulignant le «rôle clé» joué par l'armée irakienne. C'est le Premier ministre australien, John Howard, qui avait auparavant annoncé lui-même la bonne nouvelle au Parlement.
Ultimatum. Le rapt de cet homme d'affaires âgé de 63 ans, marié à une Américaine et vivant en Californie, avait été revendiqué le 1er mai par un groupe jusque-là inconnu, le Conseil consultatif des moudjahidin d'Irak.
Dans un premier temps, ses ravisseurs avaient donné 72 heures à l'Australie pour qu'elle retire quelque 1 400 soldats du pays. Sur la chaîne qatarie Al-Jezira, Douglas Wood était apparu à genou, la tête rasée, des fusils pointés sur sa tempe. Mais Canberra avait refusé de céder aux ravisseurs.
Depuis l'expiration de l'ultimatum, sa famille tentait de négocier elle-même sa libération. Ses deux frères,