Washington de notre correspondant
Au Congrès, le républicain Walter Jones représente la circonscription de Caroline- du-Nord qui compte le plus de bases militaires (Camp Lejeune, Cherry Point...) . Pendant la préparation de la guerre en Irak, il s'était activé avec succès pour que, sur les menus des cafétérias du Congrès, les mots french fries (frites) soient remplacés par les mots freedom fries : une façon de punir Paris, qui s'opposait au conflit. Depuis, Jones le va-t-en-guerre s'est mué en Jones la colombe. Il a regretté publiquement l'affaire des freedom fries («J'aimerais que ce ne soit jamais arrivé»), car il juge que la guerre «n'avait pas de justification»... Aux côtés de trois autres représentants, dont le pacifiste Dennis Kucinich (élu de l'Ohio et candidat aux primaires démocrates), il mène maintenant la fronde pour pousser l'administration Bush à faire revenir les troupes. Une résolution a été rédigée jeudi par ce quatuor bipartisan pour proposer qu'une date soit fixée pour le début du retrait. «Après 1 700 morts, près de 12 000 blessés et 200 milliards de dollars dépensés, nous pensons qu'il est temps d'avoir ce débat», a déclaré Jones. Plus de 40 élus appuient déjà l'idée.
Critiques. Le vent tourne clairement sur la colline du Capitole, où de plus en plus de voix s'élèvent pour critiquer l'occupation de l'Irak. «On va finir par perdre cette guerre si on n'y prend garde !», a déploré cette semaine un sénateur républicain de Caroline-du-Sud, Lindsey Graham.
Le bila