Beyrouth de notre correspondante

L'alliance antisyrienne dirigée par le fils du Premier ministre assassiné Rafic Hariri a revendiqué la victoire dans les deux circonscriptions du nord du Liban, lors de la quatrième et dernière étape des législatives hier. Les candidats parrainés par Saad Hariri étaient assurés de remporter les 11 sièges de la première circonscription, et étaient donnés gagnants, après dépouillement de 60 % des voix, pour les 17 sièges de la deuxième circonscription.

Cette victoire, obtenue face aux candidats proches du général Aoun, devrait lui permettre d'obtenir la majorité absolue au Parlement. Le dirigeant chrétien prosyrien Soleimane Frangié, chef féodal, ami fidèle du régime de Bachar el-Assad et allié au général Aoun pour cette élection, a reconnu hier soir la défaite de ses candidats. Alors que Beyrouth restait calme hier soir, à Tripoli la population est descendue fêter la victoire d'Hariri dans les rues à l'annonce des premiers résultats.

A l'issue des trois premières phases, les Libanais n'avaient qu'une certitude. Le groupe parlementaire formé par les deux partis chiites, Amal et Hezbollah, comptera 35 députés sur un total de 128. Les deux autres coalitions, celle conduite par le général Michel Aoun, rentré au Liban en mai après quatorze ans d'exil, et celle regroupant les Druzes de Walid Joumblatt, les sunnites de Saad Hariri, les chrétiens des Forces libanaises et de Kornet Chehwane (fondé en 2001 sous la houlette du patriarche maronite Nasrallah