Beyrouth de notre correspondante
Le Nord a tranché. Dimanche, lors du quatrième et dernier round des législatives au Liban, ses électeurs ont donné les 28 sièges de la région à l'alliance antisyrienne menée par Saad Hariri. A l'issue du processus législatif, le fils de l'ancien Premier ministre assassiné et l'ensemble de sa coalition disposent d'une majorité absolue au Parlement, 72 députés sur 128. «Les gens ont voté en faveur du changement», déclarait dimanche soir le leader sunnite près de deux mois après le départ des troupes de Damas.
La première majorité parlementaire de l'ère postsyrienne, qui comprend aussi les Druzes de Walid Joumblatt, les chrétiens des Forces libanaises et ceux de Kornet Chehwane (proches du patriarche maronite Nasrallah Sfeir), fait face à un immense défi : reconstruire un pays à genoux sur le plan économique, bloqué institutionnellement et à l'équilibre communautaire toujours instable. «Pour mener à bien notre tâche, notre priorité ira à la réconciliation nationale», expliquait samedi Saad Hariri, qui se dit prêt à tendre la main à tous, y compris à Michel Aoun.
Opposition. Mais le général, qui apparaît comme le grand perdant de l'ultime scrutin ses candidats, alliés à ceux du chef féodal prosyrien Soleiman Frangié, ont été éliminés ne l'entend pas de cette oreille. Il s'apprête à mener une opposition frontale au sein de la nouvelle Assemblée. «Il y a un problème de confiance entre eux et moi, entre le peuple libanais et eux», a résumé le génér