Réunie au grand complet hier à Bruxelles, la communauté internationale a affiché sa détermination à soutenir l'Irak dans ses efforts de stabilisation et de reconstruction d'un pays en ruines. Deux ans après l'intervention américaine qui avait creusé une profonde fracture transatlantique entre pro et antiguerre, cette conférence coparrainée par l'Union européenne et les Etats-Unis visait à montrer aux Irakiens que le monde «ne les laisse pas tomber», selon l'expression du secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan.
«Provisoire». Devant des délégués d'environ 80 pays et organisations, le Premier ministre irakien, Ibrahim al-Jaafari, a émis l'espoir de «parvenir à l'indépendance politique et économique et d'accroître la compétence des forces de sécurité [nationales] sans devenir un Etat sécuritaire». Alors que plus d'un millier de civils irakiens et 120 GI ont été tués dans des attentats depuis son investiture, en avril dernier, ce gouvernement dominé par les chiites et les Kurdes souhaite que la présence des troupes étrangères 176 000 hommes, dont 130 000 Américains soit «provisoire». «Nous voulons que la souveraineté de l'Irak soit respectée et nous voulons aussi respecter la souveraineté des Etats voisins», a relevé Ibrahim al-Jaafari.
Sur ce point, la déclaration finale exhorte les voisins de l'Irak, au premier rang desquels la Syrie, à coopérer pour rétablir la sécurité aux frontières et appelle tous les pays du monde à renouer des liens diplomatiques avec Bagdad. Ce qu'ont