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Libération

Blair dévoile son «New Deal» pour l'UE

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Devant les eurodéputés, le Premier ministre britannique a pris le contrepied de Chirac.
publié le 24 juin 2005 à 2h43

Bruxelles (UE)

de notre correspondant

Tony Blair a l'art de cogner là où ça fait mal. Tout en refusant un débat européen qui mélangerait «insultes et questions de personnes», le Premier ministre britannique n'a pu résister au plaisir de ringardiser implicitement un Chirac durablement sonné par le non au référendum, mais aussi, plus largement, une classe politique européenne incapable de répondre aux défis de la mondialisation et du chômage de masse. «Il est temps de revenir sur terre, de se réveiller. Le peuple fait du tapage sous nos fenêtres», a-t-il martelé, hier matin, au Parlement européen. Et de proposer un véritable vade-mecum pour une politique continentale réformatrice, seule apte à réconcilier les citoyens et l'Union. Venu présenter son programme pour la présidence britannique de l'UE, qui débute le 1er juillet, il s'est employé à «démolir les caricatures» qui empêchent tout débat sur l'avenir de l'Europe et qui, simple hasard sans doute, ont toutes été relayées par le chef de l'Etat français.

«Europe sociale». Blair veut ainsi moderniser le «modèle social européen». «Dites-moi : que vaut ce modèle social qui a 20 millions de chômeurs et des taux de productivité inférieurs à ceux des Etats-Unis, qui forme moins de diplômés dans les matières scientifiques que l'Inde et où [...] les qualifications, la recherche et le développement, les brevets, les technologies de l'information, loin de progresser, reculent ?» Pour lui, «l'Europe sociale», c'est bien, mais à condition q