à Londres
La France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis, réunis hier à Londres pour préparer le G8 prévu du 6 au 8 juillet à Gleneagles (Ecosse), ont accusé la Syrie de déstabiliser le Liban. «Nous avons exprimé notre inquiétude à propos des assassinats qui ont lieu au Liban et de la nécessité pour la Syrie de s'assurer que toutes ses forces sont retirées du Liban», a déclaré la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, à l'issue d'une réunion avec son homologue français Philippe Douste-Blazy.
Alors que la Syrie s'est officiellement désengagée du Liban après vingt-neuf ans de présence, ses services de renseignements y seraient-ils encore massivement présents ? Français et Américains s'en sont inquiétés hier. «Une nation étrangère n'a pas à déstabiliser une autre nation étrangère», a indiqué le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy. Comme Condoleezza Rice, il a demandé que la résolution 1559 de l'ONU, votée en septembre 2004 et appelant au respect de la souveraineté du Liban et au retrait de toutes les forces étrangères, soit «totalement respectée». «La fermeté de la communauté internationale doit s'affirmer dans les jours qui viennent», a-t-il ajouté. Evoquant la récente série d'assassinats politiques au Liban, le ministre britannique des Affaires étrangères Jack Straw a quant à lui insisté pour que la Syrie «s'assure que ceux qui commettent ces crimes odieux y mettent un terme».
Par ailleurs, Rice a pressé Damas d'agir pour contrôler sa frontière