Sur les 95 Français qui ont péri dans la catastrophe en Asie du Sud-Est, seules «69 dépouilles ont été identifiées» et remises aux familles. Au grand dam de l'Association des victimes et rescapés du tsunami 2004, lesquels se sentent «oubliés» et organisent dimanche à Paris (1) une cérémonie où 95 bouquets d'orchidées de Thaïlande incarneront les défunts. «Il manque 26 corps, dont plus de la moitié d'enfants. Les parents ne savent pas si on ne les retrouvera jamais ou si on les découvrira parmi les 2 000 corps qui restent là-bas, c'est une incertitude insupportable», dénonce Violaine-Patricia Galbert, présidente de l'association.

Au Quai d'Orsay, on souligne l'accélération de l'identification des victimes, «40 le 19 mars, 69 aujourd'hui». L'instance de coordination des identifications (IMC) basée en Thaïlande continue à mettre des noms sur quelque 2 000 noyés. Le lieutenant-colonel Testevuide, qui chapeaute les 17 policiers et gendarmes français détachés sur place, explique : «Tous les prélèvements génétiques ont été effectués. Au fur et à mesure que les analyses ADN reviennent, les identifications avancent. Nous confrontons les données ante mortem et les résultats post mortem jusqu'au matching comme ce vendredi matin, où un autre corps français a été identifié.» Ce qui porte le total à 70.

Gravats fouillés. Les recherches, qui avaient été interrompues en janvier sur le site dévasté du Sofitel à Khao Lak, ont repris en mai sous la pression des familles qui accusaient le gouvern