L'opposition socialiste (ex-communiste) a remporté samedi les législatives en Bulgarie. Mais avec seulement un tiers des sièges, elle va devoir se chercher des alliés pour gouverner. Le scrutin a par ailleurs été marqué par la percée d'un parti extrémiste et xénophobe, Ataka (Attaque), un signal inquiétant dans ce pays où cohabitent d'importantes communautés turque et tsigane (formant chacune 9 % de la population).
Héritier du PC qui a gouverné le pays pendant quarante-cinq ans, le Parti socialiste a obtenu 31,11 % des voix, suivi par le Mouvement national Siméon II (MNS II, centre droit) du Premier ministre sortant Siméon de Saxe-Cobourg-Gotha (19,92 %). En troisième position, le Mouvement pour les droits et libertés, le parti de la minorité turque qui gouvernait avec le MNS II, a fait le plein des voix de la communauté (12,54 %). Il est désormais suivi par les extrémistes d'Ataka (8,18 %).
Le parti turc s'est déclaré prêt à s'allier aux socialistes, mais ses voix ne suffiront pas à atteindre la majorité. L'ex-roi Siméon II, qui rêvait de présider à l'entrée de son pays dans l'UE, prévue le 1er janvier 2007, semblait ouvert hier à une «grande coalition». «Plus le prochain gouvernement sera large, mieux cela vaudra», a-t-il déclaré. Les socialistes, qui ont exclu de s'associer avec Ataka, ont proposé de consulter toutes les forces politiques.
Le gouvernement de Siméon a payé les promesses non tenues et l'impact social des réformes. A son arrivée triomphale, en 2001, il s'était