(avec AFP)
L'existence de contacts entre insurgés irakiens et responsables américains se confirme. Après le secrétaire américain à la Défense, Donald Rumsfeld, c'est Tony Blair qui en a fait état hier. «Nous essayons simplement, de façon parfaitement raisonnable, de faire entrer le plus de gens possible» dans le processus politique irakien, a estimé le Premier ministre britannique. Ces contacts sont «nécessaires», a renchéri l'ancien Premier ministre irakien Iyad Allaoui, à l'issue d'une rencontre avec le président égyptien, Hosni Moubarak : «La solution aux tensions en Irak ne réside pas seulement dans le recours au règlement par la voie militaire et par la force.»
Révélations. Dimanche, Donald Rumsfeld avait confirmé les révélations du journal britannique Sunday Times : deux rencontres ont eu lieu, le 3 juin puis une dizaine de jours plus tard, entre quatre représentants américains et des chefs de groupes rebelles irakiens. Depuis, le secrétaire à la Défense a tout fait pour minimiser l'importance de ces contacts. Les autorités cherchent «les bons interlocuteurs au sein de la communauté sunnite», a précisé le commandant des forces américaines au Moyen-Orient, John Abizaid : «nous n'allons pas nous compromettre avec Zarqaoui». Londres a également souligné qu'il maintenait son refus de négocier avec les groupes les plus radicaux, et notamment celui du chef d'Al-Qaeda en Irak.
Des négociations qui n'ont jamais eu lieu, a rétorqué l'Armée islamique en Irak. Ce groupe, responsable