Des «tirs ennemis» sont sans doute à l'origine du crash, mardi, d'un hélicoptère transportant dix-sept soldats américains dans l'est de l'Afghanistan, ont reconnu hier les Etats-Unis. Une première, depuis la chute du régime fondamentaliste fin 2001. Et un succès, probablement, pour les talibans, alors que le climat est de plus en plus violent à l'approche des élections législatives de septembre. Les dix-sept militaires, disparus dans une région montagneuse difficile d'accès, ont finalement été déclarés morts hier par un responsable américain.
Ceux-ci avaient été envoyés en renfort pour participer à l'opération «Aile rouge», qui vise à réduire l'influence des membres d'Al-Qaeda dans la région de Kunar, à l'est de Kaboul. L'hélicoptère Chinook, quand il s'est approché de la zone, «a été pris sous des coups de feu d'armes légères et s'est écrasé», a raconté un porte-parole du contingent américain. Le gouverneur de la province de Kunar a, lui, évoqué «un tir de roquette». Mardi soir, un porte-parole des talibans a revendiqué l'attaque, affirmant que tous les passagers avaient été tués, et qu'un «nouveau type d'arme» avait été utilisé. En avril déjà, un hélicoptère s'était écrasé, officiellement à cause du mauvais temps, tuant dix-huit Américains.
Hier, l'Afghanistan, le Pakistan et les Etats-Unis, réunis dans le cadre d'une commission tripartite, qui se tient régulièrement depuis deux ans, ont décidé d'«accroître leurs efforts en faveur de la sécurité». L'enjeu ? Assurer le bon dé