Coupables. Les deux Rwandais, jugés depuis le 9 mai à Bruxelles pour leur rôle dans le génocide de 1994, ont été condamnés respectivement à douze et dix ans de prison. Etienne Nzabonimana, 54 ans, et Samuel Ndashyikirwa, 43 ans, qui sont demi-frères, avaient apporté leur aide, en fournissant des armes, des véhicules et de la bière à des miliciens responsables du massacre de 50 000 personnes dans la région de Kibungo.
L'intérêt de ce procès, au cours duquel 80 témoins rwandais ont comparu, est surtout d'avoir démontré que, plusieurs jours avant le début de la chasse aux Tutsis et aux Hutus de l'opposition, le 7 avril 1994, des réunions préparatoires avaient eu lieu entre chefs de milice, autorités locales et notables hutus. Les deux hommes, qui ont plaidé non-coupables, comparaissaient en vertu de la loi de «compétence universelle», qui permet à des tribunaux belges de juger des criminels de génocide, de guerre ou de torture même si ceux-ci ne sont pas des ressortissants belges et si les faits n'ont pas été commis sur le territoire national. Lors d'un premier procès en 2001, quatre Rwandais, dont deux religieuses catholiques, avaient écopé de peines allant de douze à vingt ans de prison.
La France, où sont réfugiés plusieurs génocidaires présumés, a annoncé lundi que le dossier d'un ex-fonctionnaire rwandais de l'ONU, Callixte Mbarushimana, accusé de génocide par le Rwanda, serait transmis au parquet pour d'éventuelles poursuites. La plupart des instructions ouvertes en France