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Libération

Chirac amuse ses amis Poutine et Schröder à Kaliningrad

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Les blagues anti-Blair ont fusé lors de la fête pour les 150 ans de la ville.
publié le 4 juillet 2005 à 2h51

Kaliningrad envoyée spéciale

De quoi Poutine, Schröder et Chirac peuvent-ils bien plaisanter lorsqu'ils se retrouvent pour un sommet à trois sur une terrasse ensoleillée de la région de Kaliningrad, à l'occasion des 750 ans de la ville ? Des Britanniques, bien sûr. Jouant les boute-en-train, sans se douter que quelques journalistes les écoutaient, Chirac s'est lancé hier dans une série de blagues sur le dos des Anglais, faisant bien rire Poutine et Schröder. «La seule chose qu'ils ont faite pour l'agriculture européenne, c'est la vache folle», a ainsi balancé Chirac, prévenant ses deux compères que, de toute façon, «on ne peut pas faire confiance à des gens qui ont une cuisine aussi mauvaise» : «Après la Finlande, c'est le pays où on mange le plus mal.» «Et les hamburgers ?», a tenté Poutine, qui cultive un reste de rivalité avec les Etats-Unis. «Non, non, les hamburgers, ce n'est rien encore», a répondu Chirac. Et le président français de raconter encore comment l'Ecossais lord Robertson, ancien secrétaire général de l'Otan, lui avait fait goûter une spécialité peu ragoûtante de son pays : «De là, nos difficultés avec l'Otan...»

Tour d'horizon. Pour changer de sujet, Schröder a alors suggéré que Russes et Français unissent leurs candidatures pour les Jeux olympiques de 2012, qui doivent être attribués mercredi. «Oui, on peut faire un projet commun, si Moscou l'emporte», a rétorqué Chirac, décidément très en forme. «Ah, ces Français !», a soupiré Poutine, qui parlait allemand