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Libération

Kaboul va tomber dans l'escarcelle des Français

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publié le 5 juillet 2005 à 2h52

Kaboul, ville française. Dans le cadre d'un vaste plan de réorganisation des forces occidentales présentes en Afghanistan depuis 2001, les militaires français devraient prendre, dès l'automne, la responsabilité de la capitale, Kaboul. Cette redistribution des cartes intervient alors que la situation sécuritaire se dégrade dans l'est du pays, le long de la frontière avec le Pakistan (lire ci-contre). «Les incidents ont augmenté de 30 % depuis juin 2004», confie un haut responsable militaire français, qui parle d'une «éruption de violence», liée à l'approche des élections législatives, le 18 septembre.

Actions de guerre. Deux opérations militaires coexistent actuellement en Afghanistan : Enduring Freedom et l'Isaf. La première est une coalition dirigée par les Américains, qui fournissent l'essentiel des moyens. La France y participe avec ses forces spéciales. Environ 18 000 hommes sont engagés dans des actions de guerre contre les anciens talibans et les militants d'Al-Qaeda.

L'autre opération, l'International Security Assistance Force (Isaf), est placée sous la responsabilité de l'Otan. Elle est chargée de la sécurité et de la stabilisation du pays, grâce en particulier à ses «équipes de reconstruction provinciale». La participation américaine y est modeste, et ses 8 000 hommes sont pour l'essentiel des Européens.

A partir de l'automne, ces deux opérations devraient fusionner et l'Afghanistan sera divisé en grandes régions. Le Nord reviendra aux Allemands, l'Ouest aux Italiens e