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Libération

La Bulgarie tient le cap européen

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Malgré la possibilité d'un report de l'adhésion et la mise en garde de Bruxelles, Sofia garde confiance.
publié le 5 juillet 2005 à 2h52

Sofia envoyée spéciale

L'attitude tient à la fois de la méthode Coué et de la politique de l'autruche. A en croire ses représentants, la Bulgarie tient fermement le cap de l'adhésion à l'Union européenne et les non français et néerlandais au référendum sur le traité constitutionnel n'y changeront rien. L'inquiétude est de savoir si la date de l'intégration, prévue en janvier 2007, sera maintenue, ou bien si la Commission fera jouer la clause de sauvegarde qui lui permet de la retarder de un an au cas où les dossiers ne sont pas bouclés.

La menace est dans le fond plutôt virtuelle puisqu'elle suppose un accord à l'unanimité des représentants des vingt-cinq pays membres de l'UE. Mais elle a semblé prendre corps le mois dernier quand la Commission a, dans une lettre, mis en garde la Bulgarie contre les retards accumulés sur cinq points, dont le plus important est la réforme judiciaire. Inadapté et inefficace, le système actuel permet à de nombreux criminels de s'en tirer par des artifices de procédure : un fait qui inquiète Bruxelles dans la perspective de voir la Bulgarie devenir une des frontières extérieures de l'Union.

«Ne pas dramatiser». La réaction des autorités a été de dire : «Il ne faut pas dramatiser.» Fin juin, un sondage a montré que deux Bulgares sur trois pensent qu'un retard dans l'adhésion ne serait pas bien grave. Ni les politiciens ni l'opinion publique n'envisagent un seul instant le plus catastrophique des scénarios : celui où un ou plusieurs pays membres refu