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Libération

Schröder débordé sur sa gauche

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La nouvelle Gauche démocratique, créditée de 11 % aux élections, inquiète le SPD et les Verts.
publié le 5 juillet 2005 à 2h52

Berlin de notre correspondante

Il y a encore six semaines, personne n'aurait parié sur la création d'un nouveau parti allemand à la gauche du SPD. Et pourtant, hier, ils étaient bien là, côte à côte, pour une conférence de presse : Lothar Bisky, président du PDS (ex-communiste de l'Est), et Oskar Lafontaine, proclamé tête de liste de Wasg (Alternative électorale pour le travail et la justice sociale). Ils ont réussi à convaincre leurs troupes de se présenter conjointement aux élections législatives du 18 septembre.

Bouleversé. «Jamais un parti n'a suscité autant d'espoirs avant même d'être créé», a souligné hier Lothar Bisky. De fait, si le nouveau parti parvenait à obtenir 11 % des suffrages, comme le prétendent les sondages (lire encadré), tout l'échiquier politique allemand s'en trouverait bouleversé. Car depuis la création des Grünen, il y a vingt-cinq ans, aucun nouveau parti n'a réussi à se frayer une place au Bundestag.

Gerhard Schröder ne doute pas du fait que son parti, le SPD, sera la première victime du mouvement conduit par son ancien ministre des Finances Oskar Lafontaine. Mais «les Verts aussi ont du souci à se faire», explique Gero Neugebauer, professeur de sciences politiques à Berlin. Inquiets, les Verts et le SPD ont d'ailleurs donné un coup de barre à gauche depuis un mois. Le SPD parle maintenant d'augmenter les impôts pour les riches.

Longtemps réticents à l'idée de se marier avec les héritiers de la SED (Parti communiste de l'ex-RDA), les 300 délégués de Wa