Tirana envoyé spécial
L'examen démocratique est réussi mais avec juste une mention passable. Considérées comme un test crucial pour une future association de l'Albanie à l'UE, les élections législatives de dimanche n'ont, selon les observateurs internationaux, que «partiellement satisfait aux critères internationaux pour des élections démocratiques». Les représentants de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), du Conseil de l'Europe et du Parlement européen soulignent dans un communiqué commun les «net progrès» faits depuis le précédent vote, en 2001, mais énumèrent aussi toutes les insuffisances du scrutin, notamment quant à l'identification des électeurs inscrits. Certes, pour la première fois depuis la chute du communisme, en 1991, le scrutin n'a été marqué par aucune violence mais le chef de la mission de l'OSCE, Jorgen Grunnet, n'en a pas moins critiqué «la carence de volonté politique des autorités et des partis pour créer un cadre à des élections sereines».
Plus de vingt-quatre heures après la fermeture des urnes, à peine un tiers des bulletins avaient été dépouillés et les deux principaux partis en lice, les socialistes du Premier ministre sortant Fatos Nano, 53 ans, et les démocrates (centre droit) de l'ancien président Sali Berisha, 62 ans, restent au coude à coude pour les 140 sièges en lice (100 au scrutin majoritaire et 40 à la proportionnelle). «Nous avons gagné et notre victoire est profonde», déclarait dès la nuit de dimanche Gramoz