Beyrouth de notre correspondante
Cheik Naïm Kassem est le secrétaire général adjoint du Hezbollah. Son parti brigue deux portefeuilles ministériels dans le gouvernement libanais qui devrait être formé prochainement. Une demande que le Premier ministre désigné, Fouad Siniora, pourrait satisfaire. «Il est normal que le Hezbollah intègre le cabinet, indiquait hier Khattas Ghoury, un député proche de Saad Hariri, l'un des leaders de l'actuelle majorité parlementaire. Une partie importante de la population a voté pour lui aux dernières législatives. Néanmoins, il ne sera sans doute pas représenté par des membres directs du parti mais par des personnalités amies.» La résolution 1559, adoptée en septembre par le Conseil de sécurité des Nations unies, réclame le désarmement de la milice chiite.
C'est la première fois dans l'histoire de votre parti que vous demandez à participer au gouvernement. Pourquoi cette revendication aujourd'hui ?
Jusqu'à présent, la présence syrienne, nécessaire étant donné les circonstances régionales, faisait que les décisions politiques n'étaient pas prises à l'intérieur du gouvernement libanais mais à l'extérieur. Dans ce contexte, les différents gouvernements étaient inefficaces. Désormais, la situation a changé et nous estimons que nous pourrons influer sur le processus de prise de décision. D'autre part, nous considérons que l'étape actuelle nécessite une protection de la résistance. L'entrée au gouvernement est l'un des aspects de cette protection. Ainsi