Ils ont arrêté le fils Aleksandar, 32 ans, à défaut de réussir à capturer le père, Radovan Karadzic. L'ex-chef politique des Serbes de Bosnie est en cavale depuis son inculpation pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide par le Tribunal pénal international (TPI) de La Haye durant la guerre en Bosnie entre 1992 et 1995. Aleksandar «est suspecté de soutenir une personne inculpée de crimes de guerre», a expliqué hier le quartier général des forces de l'Otan à Sarajevo.
Avec l'incarcération du fils Karadzic, passible de poursuites pour complicité, les enquêteurs espèrent vraisemblablement obtenir un certain nombre d'informations sur les puissants réseaux ultranationalistes et mafieux qui aident son père dans la clandestinité. Depuis des années, il change sans cesse de planque mais reste le plus souvent dans les montagnes limitrophes du Monténégro.
Commémoration. Cette opération vise aussi à montrer que les forces internationales toujours déployées en Bosnie n'oublient pas la question cruciale des criminels de guerre et notamment des deux plus importants, Radovan Karadzic et Ratko Mladic, ex-chef militaire des Serbes de Bosnie. Le 11 juillet se dérouleront les célébrations du dixième anniversaire de la conquête par les Serbes de l'enclave musulmane de Srebrenica, à l'Est de la Bosnie, alors théoriquement placée sous la protection de l'ONU. Près de 8 000 civils, des hommes en âge de combattre, avaient été exécutés.
Les Européens et les Américains mettent la pression