Londres de notre correspondante
Etre unis, être forts, ne pas se laisser diviser, ne pas laisser monter la haine intercommunautaire. C'est l'obsession des autorités britanniques, et singulièrement celle d'un leader travailliste désormais soutenu de toutes parts, depuis l'explosion de quatre bombes jeudi dans le métro londonien et dans un bus. Hier, s'exprimant pour la première fois devant les députés de la Chambre des communes, Tony Blair a dit sa «révulsion face à ce carnage meurtrier» et insisté : «Notre pays ne sera pas vaincu par la terreur mais la vaincra et émergera de cette horreur avec nos valeurs, notre mode de vie, notre tolérance et notre respect pour les autres non diminués.» Alors que dans les rangs conservateurs certains avaient esquissé un début de polémique sur la qualité des services de renseignements, leur leader, Michael Howard, a salué l'attitude «calme, résolue et digne d'un homme d'Etat» de Blair face aux attentats. Et lui a promis son «complet soutien». Il sera nécessaire pour faire passer de nouvelles lois sur le terrorisme.
Accélérer. Les outils légaux dont disposait le Royaume-Uni ont fait l'objet d'intenses débats depuis qu'avant Noël les Law Lords, la haute cour britannique, ont stigmatisé le caractère liberticide de l'arsenal dont Londres disposait jusque-là. Avant les élections, le gouvernement avait mis sur la table une nouvelle loi de prévention du terrorisme comprenant des control orders (interdiction de téléphoner, arrêt domiciliaire, etc.), l