Berlin intérim
Ce qui devait être la grande journée d'Angela Merkel n'a pas commencé sous les meilleurs auspices. La candidate conservatrice à la chancellerie allemande aux élections de septembre n'avait pas encore dévoilé son programme que déjà il était critiqué dans la rue. Des activistes de Greenpeace ont débarqué devant le lieu de réunion de la CDU-CSU à Berlin. Motif de leur colère : en cas de victoire aux législatives anticipées, les chrétiens-démocrates veulent laisser les centrales atomiques fonctionner le plus longtemps possible. Sur l'énergie, comme sur le reste, Merkel veut rompre avec la politique du gouvernement Schröder «qui a gouverné le pays en dessous de sa valeur». Mais sa priorité est la même : lutter contre le chômage qui frappe cinq millions d'actifs. Baptisé Utiliser les chances de l'Allemagne. Travail. Croissance. Sécurité, le plan de bataille de 39 pages mise sur la croissance pour relancer un marché du travail que la CDU veut rendre plus flexible. Diminution des charges salariales, grâce à une baisse des cotisations de l'assurance chômage, cotisation forfaitaire pour l'assurance maladie dont la part patronale sera gelée, assouplissement de la loi sur le licenciement... autant d'incitatifs pour encourager les employeurs à embaucher. Pour financer ces mesures, les conservateurs prévoient une hausse de 2 points de la TVA, qui passerait à 18 % en 2006. «Avec Mme Merkel, tout sera plus cher, rien ne sera mieux», critique Schröder. On est loin du programme