Tokyo de notre correspondant
La Corée du Nord doit prendre la «décision stratégique» de renoncer à ses ambitions nucléaires, faute de quoi «les négociations ne pourront aboutir». Durant la tournée asiatique (Chine, Japon, Corée du Sud) de cinq jours, achevée hier, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a répété le même message à ses interlocuteurs. Le régime communiste nord-coréen, que la responsable américaine qualifiait en mars d'«avant-poste de la tyrannie», a pourtant créé la surprise, samedi dernier, en annonçant qu'il était disposé à reprendre, le 25 juillet à Pékin, les pourparlers à six (Etats-Unis, Chine, Japon, Russie et les deux Corées) sur son programme atomique. Pyongyang les avait interrompus il y a treize mois.
A Pékin, le message de Condoleezza Rice aux dirigeants chinois semble avoir été entendu. Cité par l'agence de presse officielle chinoise Xinhua, le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-il, a réagi mercredi en déclarant à un diplomate chinois qu'il souhaitait «une péninsule coréenne sans arme nucléaire».
Enième coup de bluff ? Façon indirecte, en tout cas, pour le dictateur nord-coréen de poser ses conditions dont l'une reste le départ des 37 000 soldats américains de Corée du Sud. La réunion à six prévue fin juillet, dans un climat marqué par une extraordinaire montée des tensions et des périls en Asie, s'annonce particulièrement délicate.
Option militaire. Piégés par Kim Jong-il alors qu'ils s'engageaient en Irak, les Américains réclament des «progr