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Libération

Sur la piste des cerveaux des attentats de Londres

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publié le 15 juillet 2005 à 2h59

Leeds envoyée spéciale

La colline de Beeston est comme un mouchoir de poche à l'échelle de la ville de Leeds. On peine à croire que dans ces petites rues d'un quartier pauvre et mixte a été conçue la plus vaste attaque terroriste subie par la Grande-Bretagne, signée hors des frontières par Al-Qaeda mais préparée dans les dédales de quelques milliers d'habitations. «C'est ridicule», s'est énervé un vieil homme chargé de ses courses quand la police britannique a fermé hier l'accès d'une nouvelle rue, Lodge Lane, puis d'une deuxième, Tempest Road, puis d'une troisième, Seston Road, et encore d'une quatrième... par des cordons empêchant la circulation. Dans cette zone de petites maisons de brique rouge ils cherchent à comprendre quelles étaient les relations des membres du commando, leurs habitudes, leurs rencontres, et qui peut les avoir manipulés, utilisés, qui peut avoir eu suffisamment de connaissance pour fabriquer les bombes. Ils cherchent qui sont les cerveaux.

Bon animateur. Hasib Hussain, 18 ans, et Shehzad Tanweer, 22 ans, étaient des presque voisins. Le premier habitait à l'écart dans le quartier de Holbeck. Le second gérait le fish and ships de son père à Tempest Road. Le troisième poseur de bombe, Mohammed Sidique Khan, clairement identifié, n'avait qu'un peu plus de 300 mètres à parcourir pour rejoindre Shehzad au sortir de son travail. Agé de 30 ans, il était assistant d'éducation, «patient», loué par les élèves de la Hillside Primary School, chargé d'aider les fami