Londres envoyé spécial
Le choc des attentats-suicides du 7 juillet relance les polémiques en Grande-Bretagne sur la guerre en Irak. Dès samedi, Tony Blair a dû monter au créneau, assurant lors d'un forum de son parti que ces actes terroristes ne sont pas liés à la présence des troupes britanniques aux côtés des Américains mais sont l'expression «d'une idéologie du mal». «Le combat contre Al-Qaeda est une lutte mondiale, une bataille des idées, des coeurs et des esprits, tant au sein de l'islam qu'à l'extérieur de cette religion», a martelé le Premier ministre, soulignant que «c'est la même idéologie qui tue des Irakiens dans une campagne de terreur défiant un gouvernement irakien élu». Alors qu'une écrasante majorité de l'opinion se montre de plus en plus hostile à l'intervention en Irak, le gouvernement tente d'étouffer dans l'oeuf le débat sur un retrait des troupes, qui pourraient être réduites dès le printemps prochain à moins de 3 000 hommes.
«Occupants». Après une semaine de trêve, les opposants à la guerre, notamment au sein du New Labour, sont repassés à l'offensive. «Aussi longtemps que les Britanniques resteront des occupants, les recruteurs auront des arguments à même d'attirer des jeunes pour leurs équipes de poseurs de bombes», a lancé John Mac Donnell, député de la gauche du parti, en insistant sur l'urgence «d'un retrait d'Irak». L'ex-ministre Clare Short, qui avait démissionné à cause de son opposition à la guerre, a aussi affirmé à la télévision GMTV «n'avoir