Istanbul de notre correspondant
Le gouvernement et l'opinion publique turcs s'inquiètent de la montée des attentats meurtriers commis par les militants armés kurdes, à la suite de la mort, samedi, de 5 personnes, dont 2 touristes, dans le district touristique de Kusadasi. L'explosion d'une bombe, probablement du plastique de type C4, selon le sous-préfet, placée à l'intérieur d'un minibus qui faisait la navette entre le centre-ville et la plage, a presque complètement détruit le véhicule.
Démenti. Une organisation inconnue, Les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), a revendiqué l'attentat, selon les médias turcs. Les officiels estiment qu'il s'agit d'une opération du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), dont le TAK est une incarnation déguisée. Le PKK, considéré comme un groupe terroriste par l'Union européenne et les Etats-Unis, a démenti hier et affirmé n'avoir aucun lien avec ce groupe.
L'armée turque avait averti il y a quelques mois que de nombreux militants du PKK, réfugiés dans le nord de l'Irak après avoir proclamé un cessez-le-feu en 1999, avaient commencé à infiltrer la Turquie en grand nombre, transportant justement du C4, après avoir mis fin à leur trêve en juin 2004. Le PKK avait menacé Ankara «d'organiser des attentats contre les cibles touristiques», principale source de revenus de la Turquie.
Déjà, le 30 avril, une bombe avait causé la mort d'un commissaire et blessé quatre autres policiers à Kusadasi. Les militants armés kurdes ont aussi arrêté une cen