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Libération

Rapport au vitriol sur la guerre de Blair

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Des chercheurs dénoncent le risque terroriste accru à cause de l'intervention en Irak.
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publié le 19 juillet 2005 à 3h01

Londres envoyé spécial

Le risque terroriste sur le sol britannique a été accru par le positionnement de Tony Blair comme allié «passif» de Washington dans la guerre en Irak : telles sont les conclusions d'un rapport du prestigieux Royal Institute of International Affairs (RIIA), surnommé Chatham House. «Le gouvernement britannique conduit une politique antiterroriste main dans la main avec les Etats-Unis, non pas en prenant des décisions sur un pied d'égalité [avec Washington], mais plutôt comme un passager sur le siège arrière forcé de laisser le volant à son allié», accuse notamment cette étude menée par Paul Wilkinson, président du Centre de recherche sur le terrorisme de l'université de St. Andrews (Ecosse), et Frank Gregory, de l'université de Southampton. Commissionné il y a près d'un an, ce rapport publié une semaine après les attaques-suicides de Londres est d'autant plus gênant pour le gouvernement du New Labour qu'il relance les polémiques sur une intervention toujours plus impopulaire.

Grave division. «Cette politique a donné un coup d'accélérateur à la propagande, au recrutement et à la collecte de fonds du réseau Al-Qaeda, a créé une grave division dans la coalition, a offert aux terroristes liés à Al-Qaeda à la fois une cible et un terrain d'entraînement et a détourné des ressources qui auraient pu être employées à soutenir le gouvernement afghan d'Hamid Karzaï et à amener Ben Laden devant la justice», affirme le texte, soulignant par ailleurs que les priorités d