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Libération

Le Hezbollah entre au gouvernement

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publié le 20 juillet 2005 à 3h01

C'est fait : le Hezbollah est entré dans le gouvernement libanais, le premier depuis le départ des forces syriennes du Liban, fin avril. Mohammed Fneich s'est ainsi vu attribuer le portefeuille de l'Energie. Le «Parti de Dieu», à la fois prosyrien et pro-iranien, est pourtant toujours sur la sellette : la communauté internationale exige le démantèlement de ses milices armées et Washington le considère comme une «organisation terroriste». Dans ce cabinet de 24 membres, formé par le Premier ministre désigné Fouad Siniora, où musulmans et chrétiens sont à égalité, les antisyriens côtoient les prosyriens. Ces derniers gardent d'ailleurs nombre de ministères sensibles. Elias Murr, gendre du président (prosyrien) Lahoud, qui a échappé à un attentat la semaine dernière, conserve ses postes de vice-Premier ministre et de ministre de la Défense. Un autre proche du chef de l'Etat, Charles Rizk, devient ministre de la Justice. Même s'il s'agit du premier gouvernement issu des élections législatives de mai-juin, qui ont donné la victoire à l'ancienne opposition antisyrienne regroupée autour du Courant du futur, le parti de Rafic Hariri, les ministres prosyriens sont encore largement représentés. En revanche, aucun partisan du général Michel Aoun, dirigeant du principal bloc chrétien au Parlement, n'en fait partie. Ce dernier avait refusé de se joindre au nouveau cabinet, n'ayant pas obtenu les quatre portefeuilles qu'il convoitait. Il a fait savoir qu'il formerait l'ossature de l'opposi