Rude coup pour le gouvernement irakien : trois responsables sunnites siégeant dans la commission irakienne chargée d'élaborer la nouvelle Constitution ont été assassinés, hier à Bagdad, par des hommes armés. Cheikh Moudjbil al-Cheikh Isa, Aziz Ibrahim et Dhamin Ileïoui ont été mitraillés dans leur voiture dans la rue Saadoun, l'une des artères les mieux protégées au coeur de la capitale irakienne.
«Divisions religieuses». Leur mort met à mal les espoirs d'une sortie de crise en Irak par le biais d'un processus politique et risque d'aggraver encore les risques de guerre civile. C'est ce qu'a reconnu le président du Parlement, Hadjem al-Hassani, qui a accusé les tueurs de «vouloir répandre les divisions religieuses». La représentation sunnite au sein de cette commission constituante 15 délégués sur 71 est en effet un aspect central de la stratégie mise en oeuvre par Bagdad avec l'appui de Washington.
Ces sunnites s'étaient joints aux travaux de cette commission le mois dernier, ce qui en faisait la première institution politique nationale de l'après-Saddam Hussein où la minorité sunnite comptait une représentation significative. Elle est chargée de rédiger d'ici au 15 août un projet de nouvelle Constitution, qui sera ensuite soumis à l'approbation des Irakiens par référendum. L'attaque est survenue quelques heures après que le président Jalal Talabani a annoncé que la nouvelle Constitution pourrait être achevée d'ici à la fin juillet. Les trois victimes étaient membres du Di