Londres envoyé spécial
Longtemps tolérés, puis surveillés étroitement après le 11 septembre 2001, «les prêcheurs de haine» et autres prédicateurs étrangers d'un islam «jihadiste» seront désormais passibles d'expulsion. Telle est l'une des mesures phares présentée hier par le ministre britannique de l'Intérieur, Charles Clarke, qui a annoncé l'établissement d'une liste de «comportements inacceptables», évoquant notamment «prêches, sites Internet ou articles qui ont pour but de fomenter ou provoquer le terrorisme». «J'ai revu les pouvoirs du gouvernement en matière d'expulsion et ces pouvoirs doivent être appliqués plus largement», a-t-il expliqué aux Communes. De telles procédures sont plutôt symboliques, mais elles ont le mérite de rasséréner une opinion indignée par la liberté de parole dont continuent à bénéficier certains extrémistes.
Accord de principe. Ainsi le cheikh Omar Bakri, leader spirituel d'al-Mouhadjiroun, un groupe radical dissous en octobre 2004, déclarait mardi à l'Evening Standard que «le peuple britannique n'a pas fait assez d'efforts pour empêcher son propre gouvernement de commettre des atrocités en Irak et en Afghanistan» et que cela expliquait les attentats du 7 juillet, qu'il condamne du bout des lèvres. Mais, même avec les nouveaux textes, il serait très difficile d'expulser ce Syrien. En effet, il risque la peine de mort dans son pays d'origine. Pour parer à ce genre de casse-tête, Londres a annoncé hier la conclusion d'un accord de principe avec la J