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Libération

Bras de fer programmé pour Gerhard Schröder et Angela Merkel

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Le président allemand a fixé les élections anticipées au 18 septembre.
publié le 22 juillet 2005 à 3h03

Berlin intérim

L'ordinaire du président de la République fédérale allemande, ce sont plutôt les gerbes de fleurs et les voyages officiels. Horst Köhler a donc fait durer le suspense, quasiment jusqu'aux dernières heures de la période de réflexion que lui allouait la Constitution, avant d'annoncer la plus importante décision de son mandat : la dissolution du Bundestag et la tenue de législatives anticipées. Evénement rarissime, c'est à la télévision, dans une déclaration enregistrée, qu'il s'est adressé à ses compatriotes hier soir. «Notre futur et le futur de nos enfants est en jeu. L'Allemagne est dans une situation critique sans précédent», a expliqué un président solennel, avant d'égrener la liste des problèmes urgents à résoudre : le chômage, la dette de l'Etat et le vieillissement de la population. Autant de «tâches gigantesques» qui nécessitent «un gouvernement en mesure de poursuivre ses objectifs avec persévérance et énergie». «Il est préférable que le peuple souverain tranche», a estimé le chef de l'Etat, qui reprend à son compte l'analyse faite par le chancelier le 1er juillet lorsqu'il avait provoqué le vote de défiance au Parlement.

Avance. Gerhard Schröder est intervenu quelques minutes plus tard pour annoncer sa candidature à sa réélection. «L'Allemagne est sur le bon chemin» a plaidé le chancelier, qui veut poursuivre ses réformes. «Ces élections sont une chance pour un nouveau départ», a immédiatement contre-attaqué la présidente de la CDU, Angela Merkel.

L'anno