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Libération

Gaza : l'heure de l'évacuation pourrait sonner plus tôt

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Pour contrer les colons mobilisés, le gouvernement évoque un retrait avant le 17 août.
publié le 22 juillet 2005 à 3h03

Jérusalem de notre correspondant

«Nous avons déjà gagné contre Sharon. Car l'armée est bloquée ici pour s'occuper de nous au lieu de s'occuper de l'évacuation.» Moché Feiglin, l'un des hommes politiques les plus ultras de la droite israélienne, savourait son triomphe mercredi soir à Kfar Maïmon. De fait, tous les entraînements de la police et de l'armée prévus cette semaine en vue de la répétition de l'évacuation, à partir du 17 août, ont été annulés, et tous les hommes affectés au bouclage de Kfar Maïmon. La tactique des opposants au démantèlement des colonies de Gaza est proclamée depuis le début : rameuter le maximum de personnes à Gouch Katif pour gêner la tâche des forces de l'ordre (lire ci-contre).

Avec la fin de la marche de solidarité, la direction des colons a annoncé, hier, qu'elle continuerait à «infiltrer au goutte-à-goutte» des milliers de sympathisants. Mercredi soir, la police a arrêté 250 militants qui tentaient de forcer le point de passage de Kissoufim commandant l'entrée vers Gouch Katif, secteur désormais interdit aux non-résidents.

De l'aveu même des champions des colonies, ce harcèlement ne cessera pas jusqu'à l'évacuation. Des rassemblements comme celui de Kfar Maïmon sont annoncés et n'ont qu'un seul but : fixer des points d'abcès en Israël afin que les forces de l'ordre soient diverties de Gouch Katif.

Du coup, dans ce jeu du chat et de la souris, le gouvernement pourrait réserver une surprise à ses adversaires. Evoquée hier par le vice-ministre Ehud Ol