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Libération

Irak: la chasse aux diplomates continue

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Deux Algériens ont été enlevés hier, et les sunnites se retirent de la rédaction de la Constitution.
publié le 22 juillet 2005 à 3h03

Depuis un mois, les diplomates en poste à Bagdad sont devenus la cible privilégiée de la rébellion irakienne. Hier, c'est le chargé d'affaires algérien et l'un de ses collègues qui ont été enlevés à Bagdad par des hommes armés. Ceux-ci les attendaient à bord de deux voitures immatriculées dans la province sunnite d'Al-Anbar où la guérilla est très active. Ali Belaroussi et Azzedine Belkadi circulaient apparemment sans protection à bord d'un Land Cruiser dans le quartier de Mansour. Ces kidnappings interviennent peu après celui du chargé d'affaires égyptien Ihab el-Chérif, dont l'exécution a été annoncée le 7 juillet. Auparavant, son homologue bahreïni avait été blessé lors d'une tentative d'enlèvement. Des attaques ont aussi visé les chargés d'affaires du Pakistan, du Liban et de Russie, dont la voiture a été criblée de balles.

Crise avec l'Egypte. Nombre de ses enlèvements ont été imputés à la branche irakienne d'Al-Qaeda dirigée par le Jordanien Abou Moussab al-Zarkaoui. C'est elle qui avait revendiqué l'enlèvement du diplomate égyptien, le 2 juillet, en plein Bagdad, et annoncé son exécution en tant qu'ambassadeur des «infidèles alliés aux Juifs et aux croisés». Elle avait aussi diffusé une vidéo sur l'Internet où le diplomate apparaissait les yeux bandés, mais sans montrer son assassinat. Pour le PDG d'Orascom, le principal opérateur égyptien de téléphonie mobile, il est possible que Ihab el-Chérif n'ait pas été tué, ce que n'a pas complètement exclu le chef de la diploma