Jérusalem de notre correspondant
Pour la deuxième fois en un mois, la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, a entrepris, vendredi, une tournée marathon passant par Jérusalem, un saut inopiné à Beyrouth, pour y rencontrer les nouveaux dirigeants libanais, et Ramallah. Avec deux sujets à l'ordre du jour : l'évacuation des colonies israéliennes de Gaza et la situation dans les Territoires palestiniens.
Condoleezza Rice a décidé cette visite au lendemain de l'attentat-suicide de Nétanya du 12 juillet, par crainte de voir le processus actuel s'écrouler en ce «moment critique». Accueillie vendredi à la «ferme des sycomores» d'Ariel Sharon, dans une atmosphère «excellente», selon le cabinet du Premier ministre, elle a marqué «l'admiration [de] la communauté internationale, et en particulier du président Bush, pour le courage manifesté par Ariel Sharon dans la conduite de son plan d'évacuation». Mais la secrétaire d'Etat a tenu aussi à s'assurer que cette évacuation des colonies de Gaza s'effectuera en «coordination étroite» avec les Palestiniens et que ces derniers pourront jouir de la liberté de circulation et du contrôle des passages à leurs frontières.
Samedi, à Ramallah, Condoleezza Rice devrait évoquer devant le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, «la nécessité de contrer tout effort des terroristes de détruire ce moment d'espoir pour le peuple des Territoires palestiniens et le peuple d'Israël». Avec, en ligne de mire, le retour à la feuille de route