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Libération

Ariel Sharon en nouvelle «lune de miel» à Paris

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publié le 27 juillet 2005 à 3h06

Jérusalem de notre correspondant

La France est le pays que les Israéliens adorent détester. Mais il demeure, de loin, celui qu'ils préfèrent visiter. Les sondages le prouvent, l'homme de la rue le clame à qui veut l'entendre ­ sauf dans les milieux intellectuels et artistiques, où la francophilie et, parfois, la francophonie sont de mise. Certes, plus personne ne songe à pleurer la «lune de miel» de jadis, brusquement interrompue en 1967 par le général de Gaulle, mais le ressentiment demeure vivace. «Névrose antifrançaise», a regretté récemment Gérard Araud, ambassadeur de France à Tel-Aviv. Car les motifs de discorde ne manquent pas : «politique arabe» de Paris, «antisémitisme déchaîné» en France, selon Ariel Sharon, et jusqu'à la prévenance témoignée par le «docteur Chirac», tel que le nommait Yasser Arafat, à l'égard de la cause palestinienne...

Actes antisémites. Après la visite du président israélien, Moché Katsav, à Paris en février 2004, le Premier ministre Sharon a donc l'occasion de renouer, quatre ans après sa dernière entrevue, des relations personnelles marquées par, au mieux, de l'indifférence, au pire, du mépris. Le «Tour de France de Sharon» (en français dans un quotidien israélien) s'ouvre sous des auspices plus sereins. Côté français, le rapport sur la baisse des actes antisémites arrive à point nommé. Côté israélien, l'évacuation des colonies de Gaza offre une bonne créance à Sharon.

Certes, avec son plan de retrait, Sharon apparaît comme plus recommandable au