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Libération

Ariel Sharon et Jacques Chirac, l'amour vache à Paris

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Entretien très cordial pour le Premier ministre israélien, hier à l'Elysée.
publié le 28 juillet 2005 à 3h07

Le président Jacques Chirac a fait un petit au revoir de la main au Premier ministre israélien derrière sa vitre, puis le cortège officiel a quitté la cour de l'Elysée. Auparavant, les deux hommes avaient passé en revue les grands problèmes du monde. Signe de la détente dans les relations, ils s'étaient permis une longue digression sur la question agricole qui les passionne tous les deux, Ariel Sharon ayant une ferme dans le Néguev, comparant notamment les avantages respectifs de certaines races bovines et ovines.

Apaisement.

Arrivé mardi soir à Paris pour une visite officielle de trois jours, le Premier ministre israélien devait encore dîner hier soir avec son homologue Dominique de Villepin, et rencontrer aujourd'hui le ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy ainsi que les représentants de la communauté juive de France. Mais après les propos aimables prononcés de part et d'autre lors d'interviews publiées à la veille de la visite, le ton de la rencontre à l'Elysée ­ un entretien suivi d'un déjeuner de travail, deux heures trente au total ­ confirme que les deux parties sont bien décidées à tourner la page des controverses autour de l'antisémitisme ou de la politique proarabe de Paris et à avoir des relations apaisées.

En arrivant à l'Elysée au milieu d'un impressionnant déploiement policier, avec des tireurs postés sur les toits alentour, Sharon n'a pas lésiné sur les compliments. Il a qualifié Chirac d'«un des plus grands dirigeants de ce monde», le remerciant