Menu
Libération

Castro vise les «mercenaires de Washington»

Article réservé aux abonnés
Le Lider maximo a justifié les récentes arrestations de dissidents, qualifiés de traîtres.
par
publié le 28 juillet 2005 à 3h07

Le président Fidel Castro a exposé la première version officielle des récents incidents avec la dissidence, l'avertissant qu'elle ne pouvait espérer «un millimètre» de plus de marge de manoeuvre devant «le peuple révolutionnaire». Au cours d'un discours de près de quatre heures, devant 5 000 invités réunis mardi soir au théâtre Karl-Marx de La Havane, dont le corps diplomatique, le chef de l'Etat, qui aura 79 ans le mois prochain, a qualifié de «traîtres», «vagabonds» ou «lumpen» les dissidents, assimilés à des «mercenaires» au service de Washington. «Ils vivent de la publicité à l'extérieur» et «aucun ne travaille ni ne rend de service à la société», a-t-il lancé.

Castro visait particulièrement l'Assemblée pour la promotion de la société civile (illégale). Sa présidente Marta Beatriz Roque et 32 militants ont été interpellés vendredi après avoir appelé à manifester devant l'ambassade de France pour réclamer la libération des prisonniers politiques et protester contre la normalisation franco-cubaine. Vingt-quatre, dont Marta Roque, ont été relâchés depuis. «Il en sera ainsi chaque fois, quand traîtres et mercenaires dépasseront d'un millimètre ce que le peuple révolutionnaire est disposé à permettre», a prévenu Castro sous les ovations. Evoquant les incidents du 13 juillet, quand le régime avait déployé ses «brigades ouvrières» à La Havane contre une poignée de manifestants, il les a mis sur le compte de «l'agressivité spéciale de l'administration Bush contre Cuba» ces dernie