avec AFP
Les Européens ont exhorté hier l'Iran à ne pas reprendre ses activités nucléaires ultrasensibles, promettant de lui faire bientôt une offre généreuse en matière de coopération nucléaire, commerciale et politique. Mais l'incertitude demeurait sur la volonté de Téhéran de défier jusqu'au bout la communauté internationale, quitte à encourir des sanctions de l'ONU, ou de faire monter les enchères dans le cadre des négociations avec les Européens.
Alors que Téhéran a annoncé que les scellés sur l'usine de conversion d'uranium d'Ispahan devaient être enlevés hier, l'Allemagne, le Royaume-Uni et la France, qui négocient avec l'Iran, ainsi que la Commission à Bruxelles l'ont appelé à respecter les accords conclus avec la troïka européenne. «Nous espérons que de nouveaux pas ne seront pas franchis dans les jours prochains, mettant en danger une solution négociée», a indiqué un porte-parole de la Commission, tandis que la France exprimait son incompréhension et que Londres jugeait l'attitude iranienne «inutile et préjudiciable».
Suspension.
Berlin a, lui, exigé de l'Iran qu'«il ne fasse pas de geste unilatéral qui enfreindrait l'accord conclu à Paris» en novembre 2004 prévoyant la suspension de toutes les activités iraniennes d'enrichissement et de conversion. Jens Plötner, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a rappelé que les Européens étaient «dans la phase finale d'approbation» de propositions devant «lui être remises dans quelques jours». Quant à la possibilité