Londres de notre correspondant
«Comment l'un des quatre hommes les plus recherchés de Grande-Bretagne, avec sa photo placardée sur tous les murs des gares, a-t-il pu prendre tranquillement l'Eurostar et, de Paris, voyager confortablement en TGV jusqu'en Italie ?», demandaient ce week-end les éditorialistes des tabloïds britanniques. Depuis l'arrestation à Rome, vendredi dernier, de Hamdi Isaac, citoyen britannique d'origine éthiopienne et quatrième auteur présumé des tentatives d'attentats du 21 juillet, la polémique enfle en Grande-Bretagne sur l'apparente facilité avec laquelle le fugitif a traversé l'Europe.
Policiers français. Comme les contrôles de douane britanniques ont disparu du terminal d'Eurostar à la gare de Waterloo en 1998 pour des raisons d'économie budgétaire d'environ 5,25 millions d'euros , ce sont aujourd'hui des policiers français qui contrôlent les passeports des passagers. Du coup, ils se retrouvent accusés : «Les attentats n'ont pas eu lieu à Paris, cela n'intéresse pas les autorités françaises. Quand nous leur en avons parlé après coup, ils nous ont répondu avec leur arrogance coutumière», indique une source anonyme à Scotland Yard, citée par le Sunday Times. Pourtant, depuis les premiers attentats du 7 juillet, des contrôles sont effectués de façon ciblée par des officiers de Scotland Yard. Il semblerait donc que Hamdi Isaac, qui a utilisé un passeport sous la fausse identité d'Osman Hussain, soit passé à travers les mailles des filets français et b