Rome de notre correspondant
Après plusieurs jours d'interrogatoires, le mystère demeure autour d'Hamdi Adus Isaac, auteur présumé des attentats du 21 juillet à Londres, arrêté six jours plus tard à Rome. Appréhendé alors qu'il venait de se réfugier chez son frère, le jeune Britannique d'origine éthiopienne continue en effet de prétendre ne pas faire «partie d'Al-Qaeda» et minimise le degré du commando dont il faisait partie. Dès les premières heures de son incarcération, Hamdi Adus Isaac, alias Osman Hussain, n'a ainsi cessé de répéter : «Nous ne voulions tuer personne mais uniquement semer la terreur. Nous voulions réagir au climat d'attaque contre les musulmans à la suite des attentats du 7 juillet.» Selon Hamdi Adus Isaac, l'attaque aurait été planifiée par l'Erythréen Muktar Said Ibrahim, arrêté vendredi à Londres, et menée de manière autonome par cinq amis qui avaient l'habitude de se retrouver dans une salle de sport de Notting Hill : «Nous devions abandonner le sac à dos, activer le dispositif et nous en aller.»
Pas convaincus. Lundi, le préfet de police Carlo De Stefano a également estimé qu'Hamdi Adus Isaac n'avait «pas de liens avec des organisations intégristes islamiques» et que la cellule du 21 juillet «est un groupe improvisé et non une organisation structurée». Sa tentative de trouver refuge dans sa famille en Italie et non pas auprès d'éventuels complices viendrait accréditer cette thèse. Reste que les agents de Scotland Yard, qui souhaiteraient pouvoir interro