Montréal de notre correspondante
Il était 16 h mardi (22 h en France) lorsque, sous un orage violent et une pluie battante, l'Airbus A 340 d'Air France en provenance de Paris s'est posé sur une piste d'atterrissage de l'aéroport Pearson de Toronto. Quelques instants après, incapable de s'arrêter en bout de piste, l'appareil achevait sa course 200 mètres plus loin, dans un ravin boisé le long du principal axe autoroutier de la ville. Les 297 passagers (dont 104 Canadiens et 101 Français) et les 12 membres d'équipage ont eu le temps de quitter l'avion avant qu'un incendie ne s'y propage. Les autorités aéroportuaires rapportent une quarantaine de blessés légers. Un bilan qui, selon le ministre canadien des Transports Jean Lapierre, tient du «miracle».
Des heures durant, les chaînes de télévision nationales ont diffusé les images du long-courrier en flammes et des colonnes d'épaisse fumée noire, visibles à des kilomètres, qui s'échappaient du fuselage brisé. Le principal aéroport du pays a été fermé pendant plusieurs heures et des centaines de vols ont été annulées ou redirigés vers Montréal, Ottawa et Winnipeg. La situation revenait progressivement à la normale hier.
Eclairs. Mardi après-midi, en raison des intempéries (éclairs, grêle, vents violents...), les débarquements de passagers et de bagages avaient été à plusieurs reprises temporairement suspendus. Au moment de l'atterrissage du vol d'Air France, l'aéroport venait d'être «rouvert sous la responsabilité des autorités canad