Avant même la fin de l'enquête, une chose est certaine : les 309 rescapés du crash de l'Airbus A340 d'Air France à Toronto, le 2 août, ont vraiment eu la baraka. Déjà félicité pour son sang-froid lors de l'évacuation express de l'appareil juste avant que l'avion ne s'embrase , le personnel de bord peut avoir droit à une deuxième tournée de louanges. On sait maintenant que sur les quatre sorties de secours utilisables, deux des toboggans d'évacuation ne se sont pas déployés. En raison du début d'incendie, les flammes interdisaient, par ailleurs, l'usage des portes situées sur l'autre flanc de l'appareil.
depuis une semaine, chacun se rejette les responsabilités. dimanche soir, les déclarations du Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) ont fait réagir les pilotes. «L'avion s'est posé à 1 220 mètres du seuil de la piste, soit presque la moitié de celle-ci», a expliqué Réal Levasseur, enquêteur en chef du BST, précisant que la distance normale d'atterrissage se situe à environ 450 mètres du début de piste. Il a également souligné que l'avion approchait la piste trop rapidement, à 274 km/h (au lieu d'une vitesse normale de 250 km/h), et roulait encore à 150 km/h au moment de la quitter. «Je suis frappé par ces chiffres, commente Eric Derivry, porte-parole du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL). Ça montre une décélération extrêmement faible, signe d'une défaillance du freinage. Et les pilotes ont dit qu'ils étaient "debout sur les freins". Il faudrait l'é