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Libération

Tir groupé sur l'ambulance Schröder

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Vives critiques au sein du parti du chancelier, donné perdant aux législatives du 18 septembre.
publié le 11 août 2005 à 3h15

Berlin de notre correspondante

Haro sur Gerhard Schröder. Alors que le SPD n'a quasiment aucune chance d'emporter les élections anticipées du 18 septembre, les actes de déloyauté envers le chancelier se multiplient à l'intérieur du parti. La semaine dernière, Klaus Wowereit, le maire social-démocrate de Berlin, a provoqué l'ire de Schröder en n'excluant pas à terme une coalition entre le SPD et le PDS (néocommunistes) au niveau fédéral, à l'image de ce qu'il pratique au niveau local. La presse allemande a immédiatement soupçonné Wowereit de vouloir prendre la succession de Schröder. En début de semaine, Wolfgang Clement, le ministre de l'Economie, et Hans Eichel, le ministre des Finances, se sont fait à leur tour rabrouer par le chancelier candidat, pour avoir déclaré publiquement qu'ils n'étaient pas opposés à une «grande coalition» entre la CDU et le SPD. Laquelle grande coalition se ferait forcément sous l'égide de la CDU, qui devance le SPD de 14 points dans les sondages.

Demi-victoire. Angela Merkel, la présidente de la CDU et candidate à la chancellerie, est pour sa part totalement opposée à ce projet, qui serait perçu comme une demi-victoire pour son camp. Mais elle n'aura peut-être pas le choix. Il y a encore un mois, les chrétiens-démocrates et leurs colistiers libéraux (FDP) semblaient assurés d'obtenir la majorité absolue des sièges au Bundestag. Mais la montée en puissance de l'alliance de gauche (les néocommunistes du PDS et le Wasg, nouveau parti créé à la gauche