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Libération

Premières sous-marines à Tarente

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Fin juin, l'Otan s'est livrée à un grand exercice de sauvetage d'un sous-marin en perdition.
publié le 12 août 2005 à 3h17

De la Méditerranée au Pacifique Nord : le robot sous-marin Scorpio qui est parvenu, dimanche, à libérer le bathyscaphe russe était fin juin dans le golfe de Tarente. Pendant plus de deux semaines, l'Otan a mené dans ces eaux plus clémentes un grand exercice de sauvetage de sous-marin en perdition, baptisé «Sorbet royal 2005». Si plus de vingt pays ­ dont la Russie ­ avaient dépêché des observateurs, seules quatre nations participaient avec d'importants moyens de secours : Etats-Unis, France, Italie et Royaume-Uni. «Sans coopération internationale, on ne peut pas penser le sauvetage», assure le capitaine de frégate Marc Kling, en charge de ce dossier à l'état-major des sous-marins à Brest. «Nous nous connaissons tous : nous avons notre site sur Internet (www.ismerlo.org) et j'ai le portable de tous mes correspondants dans le monde entier», ajoute-t-il.

Camembert et vin rouge. «Sorbet royal» a permis de réaliser plusieurs «premières» à raison de quatre exercices par jour pendant plus de deux semaines. Avec leur minisubmersible LR5, les Britanniques sont en particulier parvenus à installer une «manche à air» sur le sous-marin espagnol Sirocco, posé par 107 m de fond. «En cas d'accident, cela permettrait de ventiler le bateau et donc de gagner du temps», explique Marc Kling. De leur côté, les Français sont allés arrimer un conteneur sur le sous-marin hollandais Dolfijn par 50 m de fond. «C'est un cylindre d'environ 100 kilos qui permet de livrer de la nourriture, des médicaments