Gaza envoyé spécial
Les militants islamistes raffolent des symboles. Le commandement des Brigades Ezzedine al-Qassam a choisi vendredi, jour de prière, pour convier une poignée de caméras à filmer «des manoeuvres militaires dans un camp d'entraînement». Une première pour ce mouvement clandestin qui ne dispose d'aucune infrastructure militaire permanente dans la bande de Gaza. Un embarras pour l'Autorité palestinienne, incapable d'empêcher cette démonstration de force à la veille de l'évacuation des colonies. La mise en scène ne préjuge en rien d'incidents lors du retrait. Au contraire, le Hamas assure n'avoir nullement l'intention de déclencher les hostilités. Mais le mouvement islamiste aime accréditer l'idée que ce retrait a été obtenu par le sacrifice de ses miliciens.
Les Israéliens ont décidé seuls et de manière unilatérale, quand et comment «se retirer de Gaza» remarque Abdallah Franji, du Fatah. «Le Hamas voudrait faire croire que ce retrait est une victoire de la résistance armée. En toute franchise, le Fatah a un énorme problème sur ce point. Une partie de nos sympathisants partagent cette analyse.» Autorité, Fatah et Hamas multiplient les réunions de conciliation. Jeudi, un comité a été mis sur pied, chargé de coordonner les manifestations islamistes et nationalistes. «C'est un test, prévient Jibril Rajoub, conseiller du président Mahmoud Abbas pour la sécurité. Si nous échouons, l'histoire ne nous le pardonnera pas.»
Le Hamas se serait engagé à respecter la trêve ins