Gaza envoyé spécial

Vainqueur des élections municipales de mars dernier dans la bande de Gaza, le Hamas espère engranger les bénéfices politiques du désengagement israélien et pousser son avantage sur le courant nationaliste. Sami Abou Zohri, son porte-parole, explique à Libération la stratégie du mouvement de résistance islamiste.

Comment le Hamas analyse-t-il la décision du Premier ministre Ariel Sharon d'évacuer les colonies israéliennes de Gaza ?

Le retrait de la bande de Gaza n'est pas un cadeau d'Israël aux Palestiniens. C'est une victoire de la résistance et du peuple palestinien car les négociations n'avaient jamais permis d'atteindre un tel résultat. C'est d'ailleurs pourquoi le Hamas veut que ce processus de retrait se passe bien.

Israël a pourtant prévenu que son retrait était un choix unilatéral et que ses soldats n'accepteraient pas de se replier sous le feu. L'Autorité palestinienne et la communauté internationale semblaient craindre soit des tirs de roquettes, soit des scènes de pillage.

Si l'occupant se retire dans le calme, personne n'a intérêt à provoquer des incidents. Les risques de pillages ou d'occupations de terres sont probables, mais le Hamas ne participera pas à ce genre de choses. Des instructions très claires et très précises ont été données à nos partisans. En revanche, il sera normal de faire la fête après que l'occupant sera parti. Nous avons déjà élaboré un programme d'activités politiques qui débutera après le retrait. Nous avons tenu une réunion